Martine Hazak, 65 ans, Enseignante à l’école Notre Dame Saint Roch (Paris 1er)
Martine Hazak, 65 ans, enseigne elle aussi à Notre-Dame-Saint-Roch. En charge d’une classe de CM2, elle programme également deux séances hebdomadaires de « visio ». « Je me considère incapable d’enseigner l’anglais toute seule, reconnaît-elle. J’ai étudié cette langue jusqu’en terminale mais à mon époque, on ne poursuivait pas cet apprentissage à l’Ecole normale. » L’anglais étant devenu obligatoire dans le primaire, celle-ci a reçu une formation… de cinq jours ! « Avec la visio, j’ai progressé. Je comprends tout mais je m’exprime peu car je suis consciente d’avoir un très mauvais accent », explique-t-elle. Ce qui ne l’empêche pas de faire des points de grammaire, des feuilles de synthèse et d’évaluer ses élèves. Aux enseignants qui craindraient que ces cours dématérialisés ne représentent une menace, elle répond : « Les professeurs des écoles ont un rôle à jouer eux aussi. On ne peut pas se contenter de la visio ! ». Celle-ci se félicite par ailleurs du bon niveau de ses écoliers, pointés par les collèges parisiens qui les accueillent en 6ème : « Les parents nous rapportent que nos élèves font partie de la tête de classe en anglais ».
(Témoignage extrait de l’article « Cours d’anglais d’Outre Manche » paru dans le magazine « Enseignement Catholique Actualités » de Mai 2014 – voir l’intégralité de l’article)
